L'orientation Scolaire
Lorsque les enfants sont petits, on leur demande couramment : "qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?" et l'on sourit de leurs innocentes réponses telles que : marchande de glaces (ne me jugez pas) ou encore pompier (cliché chez les petits garçons). Puis cette question revient à l'adolescence, mais cette fois-ci les adultes attendent une réponse plus sérieuse et l'étau se resserre. Jusqu'à ce fameux mois de janvier de l'année de la Terminale où chaque ado a enfin accès au célèbre Parcoursup. Ce système informatisé demande à chaque élève de rentrer ses choix d'études supérieures pour après le Bac.
Dans cet article, je vous propose mon avis sur l'orientation scolaire, ainsi que des conseils pour accompagner au mieux votre enfant ado à faire son choix en étant confiant.
✋ Stop aux légendes urbaines
La première chose que j'aimerais poser ici, c'est de cesser de croire à cette légende urbaine qui dit que suivre un cursus scientifique ouvre plus de portes. C'est faux, il ouvre des portes différentes mais il n'ouvre pas plus de portes qu'un autre cursus. Voilà, c'est dit. Revenons donc à nos moutons.
Les voies courtes, on en parles
Les premières questions liées à l'orientation apparaissent souvent en troisième, en particulier chez les élèves qui semblent commencer à traîner la patte et souhaitant abréger leurs études. Ils ont alors la possibilité de ne pas poursuivre en seconde générale et de se tourner vers des études plus courtes mais surtout plus concrètes. Ils vont littéralement apprendre un métier.
Pour une raison étrange, de mon point de vue, ces filières sont souvent mal considérées, mal vues, moins nobles et moins prestigieuses que de continuer jusqu'au bac dit général. Regardons de plus près certains métiers qui ne s'apprennent que par cette voie : boucher, boulanger, les métiers de l'artisanat, coiffeur, certains métiers de la mode.
Ce que je veux vous dire, c'est que ces métiers sont nécessaires dans l'économie de notre pays. Dans certains cas, les personnes ayant choisi ces voies deviendront même patron. Alors ces voies sont-elles à bouder, je ne crois pas. Lorsqu'un ado choisit cette voie, ce n'est pas parce qu'il est idiot ou même flemmard mais plus parce qu'il a besoin de concret.
Le stress du Lycée
Nous arrivons ensuite en seconde. Il est temps de choisir les options qui vont rythmer les deux prochaines années (la première et la terminale). Voici, de mon point de vue, comment aider votre enfant à choisir :
- Votre enfant sait déjà ce qu'il souhaite faire plus tard et choisit les options qui y correspondent le plus.
- Votre enfant ne sait pas vraiment ce qu'il souhaite faire mais se sent plus attiré par certaines matières plus que d'autres. Laissez-le choisir ces matières. Lorsque l'on aime quelque chose, il est probable que l'on prenne plus de plaisir à l'apprendre et donc cela va se ressentir dans ses résultats scolaires. Si ses résultats sont bons, alors sa confiance en lui se renforcera et cela sera comme un cercle vertueux.
- Vous le sentez découragé alors soit il faut trouver un plan B, soit votre soutien va lui être bénéfique ces deux prochaines années avant de faire quelque chose qui lui ressemble plus.
Et nous voici à présent en Terminale, en janvier, votre enfant a deux mois pour remplir ses vœux sur Parcoursup… Une fois encore, si c'est plutôt clair pour lui, c'est parfait, sinon je l'encourage vivement à choisir une voie qui va lui plaire où ce qu'il va apprendre sera assez satisfaisant pour qu'il puisse tenir la distance, car une fois en études supérieures, c'est au moins trois ans qu'il va falloir tenir, si ce n'est plus.
Et si c'était pas la bonne voie
Je pense aussi qu'il est important d'apprendre à nos enfants que le changement est toujours possible. Il ne sera pas simple, mais il est possible. Je connais peu de gens qui ont fait leur carrière dans le même métier. Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais je connais plus de personnes qui ont changé en cours de route.
D'autres restent dans le même milieu mais voient leur poste et leurs compétences évoluer et donc changer de fonction. Bref, rien n'est définitif et tout est possible, j'en suis persuadée.
Je lisais encore il y a quelques jours un article sur une jeune femme qui a décidé de devenir médecin (oui oui avec sept ans d'études) à 33 ans et vous savez quoi ? Elle a réussi.
Il y a une dernière chose que j'aimerais préciser. Lorsque nous étions au lycée en train de faire nos choix (oui souvenez-vous, Parcoursup n'existait pas mais nous devions aussi faire des choix sur internet), on vous a peut-être dit que certaines voies étaient bouchées (pour moi c'était la psycho) ou même que certains métiers n'existaient pas encore (hello les Community managers). Pourquoi je vous raconte ça ? Parce que quoi que l'on dise, on aura toujours besoin de psychologues… et certains métiers qui n'existent pas aujourd'hui sont peut-être ceux de vos enfants. Votre meilleur positionnement, c'est de les accompagner dans toutes les étapes et surtout de croire en eux.
Je terminerai avec cette citation de Xavier Nolan :
Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais.
Concrètement on fait quoi ?
- On croit en son enfant
- On lui explique ce que l'on fait comme travail et on fait le tour de tous les proches que l'on peut (pour donner des exemples, des idées)
- On arpente les salon des métiers et de l'étudiant que l'on peut trouver (pareil pour donner des idées et s'inspirer)
- On le soutien dans ses études et on l'aide si besoin dans ses révisions pour qu'il tienne la distance et ne baisse pas les bras dans les périodes de coup de mou.
💜 Charline, Psychomagicienne